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 (19 janvier)

Tous les archers se doivent d'être présents, sauf ceux qui ont un sérieux empêchement.

L’exceptionnalité du jour est marquée d’abord par l’habillement: tout le monde doit être en blanc des pieds à la tête, sous peine de ne pas pouvoir entrer dans le gymnase.

Les chevaliers sont élégants, ils portent leur uniforme.  Les chevaliers portent normalement l’épée, les " archers baptisés " (les aspirants-chevaliers) une dague.  Habillés ainsi, on sait enfin qui est qui,  les chevaliers mettant un point d’honneur à être discrets, on ne peut savoir qu’indirectement au cours de l’année qui est chevalier et combien il y en a dans le club. L’habit donne la fonction, le rôle et, ce qui est le plus important, l’ordre des préséances.

La partie commence par l’accrochage cérémonieux du blason  sur le stramits. Il y a deux cibles sur la même feuille, l’une pour les arcs classiques, l’autre pour les compounds.

Le porte-drapeau avec le drapeau du club s’avance depuis le pas de tir, suivi des chevaliers en procession. Les premiers tiennent le carton à accrocher. Une fois punaisé, le porte-drapeau le salue en inclinant le drapeau à l’horizontale. Puis toujours en procession, les chevaliers reviennent vers le pas de tir.

Un chevalier annonce, avant de commencer, les règles du jeu pour ceux qui ne les connaissent pas.

Celui qui manquera à la règle devra " passer au tronc ", c’est-à-dire mettre quelques pièces, " ce qu’il veut ", dans le " tronc " constitué d’un pot-à-lait portant le nom de la compagnie, placé bien en vue sur une table. Le passage au tronc est un rite qui a lui aussi ses règles.  En principe il incombe à tout les archers et surtout au censeur de le présenter aux fautifs. 

Le registre de la compagnie, posé à côté du tronc,  le greffier est chargé d’y rapporter tous les événements ayant lieu dans la compagnie. Son ouverture donne lieu à un rituel. Il est rarement ouvert en public, d’autant plus si ce public non initié n’en connaît pas l’importance. Comme le tronc, ce registre est un symbole de la vie de la compagnie.

Chacun doit tirer trois flèches en tout, en trois fois. Les premiers à tirer sont les chevaliers, puis les archers, puis les autres par ordre d’ancienneté, les débutants en dernier.

Le premier tir comporte un rituel obligatoire pour tous: le salut aux buttes. Il faut pour le faire porter un chapeau. Les habitués en ont apporté de très colorés, de formes originales. Ceux qui n’en ont pas l’empruntent à quelqu’un. Le tireur dit d’une voix forte: " Mesdames, messieurs, je vous salue! " Et les autres répondent: " Salut! ". Alors il peut tirer sa flèche. Pendant que les autres tirent (un par un, cela prend du temps), l’assistance doit rester silencieuse, on chuchote, on garde un air grave, on ne doit ni rire ni fumer, conformément aux règles de courtoisie.

Chaque fois que tout le monde a tiré sa flèche, les chevaliers s’avancent en procession vers le blason pour voir à qui appartient la flèche la plus proche du centre.  On note le nom du propriétaire de l’heureuse flèche près du trou qu’elle a fait dans le carton. Puis chacun reprend sa flèche et retourne attendre son tour derrière le pas de tir.

Quand tout le monde a tiré sa dernière flèche, les chevaliers retournent ensemble au blason pour décider qui a gagné.

La flèche des gagnants doit leur être remise solennellement. C’est normalement un rite codifié, Les archers font une haie d’honneur de chaque côté de la cible, tandis que les deux gagnants s’avancent lentement. Le blason a été détaché du stramits avec sa flèche plantée dedans. Un chevalier le présente au gagnant qui prend sa flèche en disant: " Chevalier, merci! ".  On remet aux deux gagnants une belle flèche en bois aux plumes blanches, pyrogravée de la date de l’événement et de leur nom (qui sera gravé un peu plus tard). Le Saint Sébastien de l’année reçoit une médaille représentant le saint.

Après la partie, la table est mise pour le banquet.

   

Tir de la Saint Sebastien